Manifestation anti PMA : les rétrogrades de nouveau dans la rue !

Publié le samedi 12 octobre 2019Rédigé par Joël-Pierre Chevreux
Manifestation anti PMA : les rétrogrades de nouveau dans la rue !
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À l'occasion de la manifestation anti PMA de samedi dernier, les conservateurs ont envahi les rues de Paris. Sans retenue, Joël-Pierre Chevreux aligne tout ce qu'il pense de ces "rérogrades".

Les revoilà !

Les mêmes conservateurs, opposés, en 2011, au mariage pour tous ont défilé dans les rues de Paris, samedi dernier, pour s’élever contre le vote de la P.M.A au Sénat. Les plus assurés d’une profonde métamorphose sociétale, au regard de la félicité témoignée par les couples gays et lesbiens, légalement unis, se sont, hélas, résignés à entendre le peu de rationalité de cette poignée d’auditeurs. Elle balaye sans ménagement, le droit parental  de l’« autre normalité » dans un réquisitoire toujours aussi suranné.

Défier les croyances

Opposés au prologue de la vraie civilisation, réfutant l'union sacrée de deux êtres semblables, prêtres et prêtresses du temple moral confessent leur phobie répandant leur trop plein émotionnel. Il chemine, aujourd'hui, sur les sentes de la P.M.A. du prolongement familial et éducatif des enfants issus d'un environnement gays ou lesbien. Cette obsession se restaure invariablement de décennie en décennie. L’histoire de l’humanité nous raconte que depuis la nuit des temps, visionnaires, utopistes, progressistes, ont vus sacrifier leurs « extravagances » sur l’autel de l’inintelligible par les mêmes réactionnaires.

Peine de mort

Oser défier les croyances, chahuter les moeurs solidement établis, titiller des certitudes enracinées depuis des siècles, aliène la tolérance. La Procréation Médicalement Assistée angoisse le cartel car pensées et habitudes mues contrarient le cheminement de l'homme. Elles appellent à de profondes remises en cause, envers sa propre nature et sa vision du futur. Lorsque François Mitterand, en 1981, se prononça contre la peine de mort, et fit abolir, en 1982, le délit d’homosexualité, les mêmes peureux, terrifiés, crièrent au scandale devant « la banalisation du crime et la normalisation du statut sodomite... »

Homoparentalité et stricte éducation

Aujourd’hui, l’exigence systématique : « un papa, une maman pour l’enfant » élude l’amour homoparental. Mais, cette matrice n’a pas droit à l’erreur devant les suspicions des fanatiques de l'éducation hétérosexuelle figée dans son regard moyenâgeux. Pourtant, d’une manière générale, le modèle de structure familial homoparental montre l’exemple. Civilité et adaptation reconnues de ses enfants en forment un précieux gabarit. Peut t'on examiner le même rapport sur l’absence de fermeté parentale délaissée à une certaine marmaille terroriste, enrôlée dans le marché criminel de la drogue, issue de couples dits : " normaux " ?

Ignorance et bêtise

Pendant ce temps, des jeunes gens encadrés par deux gays ou deux lesbiennes, se réfugient dans les études dans une attitude socialement insérée. Alors, où réside la logique de cette répudiation homoparentale ? Détachés de l’obscurantisme réactionnaire des extrêmes politiques toujours bien présents malgré la déliquescence des clivages droite/gauche, les progressistes conscients du bien fondé de la P.M.A. comme celui du mariage pour tous, tentent de dissiper les ténèbres de l‘ignorance et de la bêtise. Ils nous invitent à nous pencher sur la progression d’une décision humaniste. Dans quelques années, les comportements rétrogrades des anti P.M.A. ne seront plus qu’un souvenir identique aux plus tenaces superstitions d’hier.

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