Retour sur le sens du mot courage

Publié le vendredi 23 mars 2018Rédigé par Joël-Pierre Chevreux
Retour sur le sens du mot courage
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Le drame de Trèbes m’inspire plusieurs réflexions. Mais, c’est, sans doute, celle du sens du mot courage qui me hante le plus aujourd’hui en apprenant le décès d’Arnaud Beltrame, héros confirmé qui a donné sa vie pour sauver, courageusement, plusieurs personnes.

Le courage est l’une des vertus cardinales. Il permet de faire des choix. Le plus légitime devrait nous sauter aux yeux, nous permettre de vivre, en France, comme on l’entend en refusant la perte de nos références sous l’influence d’intégrismes religieux ou idéologiques. Ces redoutables thèses tentent d’exclure nos modèles par un ensemble d’affirmations insupportables.

Détenteurs de dogmatismes formulateurs de «vérités», ils ne laissent jamais place à la contradiction. Ce fanatisme, redoutable assassin, corollaire du « laisser faire » est l’expression de la plus hideuse lâcheté. Mais, l’abdication mine un pays, jusqu’au désespoir et à l’extermination de ses compatriotes. Nous avons atteint le seuil de l’indicible, et, sans un retournement de situation immédiat nous allons traverser le pire !

Est-il acceptable de recenser sur notre territoire : - près de sept cent zones de non-droit ? - une liberté totale offerte à des trafiquants d’appliquer leurs lois mafieuses ? - cinq mille leaders de trafic de drogue, en liberté, - des suppressions de postes dans la police et la gendarmerie ou mal réparties ?

Jusqu’à quand allons-nous affronter l’indicible, ne plus « faire face", ne plus nous voiler la face, ne plus nier, ne plus nous enfuir dans les illusions ?

Ce modèle de pensée et de vie ne conduit qu’à des échecs. Il fait payer de lourds tributs à des populations innocentes et à nos forces républicaines jusqu’au découragement. Lorsqu’un lieutenant-colonel succombe héroïquement, l’on a trop tendance à penser que les forces de l’ordre sont de simples mécaniques faites pour nous protéger. Or, derrière chaque policier, chaque gendarme, chaque C.R.S., il existe un homme, une famille à qui l'on pourrait éviter ces drames.

Arnaud Beltrame est mort en héros ! " Plus jamais ça ! " doit remettre en question notre regard sur les conditions favorables à ces catastrophes qui nous guettent tous jusque dans les cités les plus reculées de l 'Hexagone. Le temps est venu de tirer les conséquences de cet assassinat programmé. Chaque fois qu’un gardien de la paix succombe, victime du devoir, chaque fois que l'un d'entre nous est confronté au regard d'un terroriste, c’est notre liberté qui recule, un pas en avant pour l’ennemi.

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